radiotamtam.org/ads.txt. google.com, google.com,google.com, pub-3931649406349689, DIRECT, f08c47fec0942fa0/ ===

GABON : May’s Mouissi : De critique à l'artisan d'un nouvel endettement massif au Gabon Actualité Afrique 2050 03 août 2024

03 août 2024 à 22h50 - 1278 vues

ESR Back to School Campaign, Save Up to 40% OFF

Par Félicité VINCENT

May’s Mouissi, ancien responsable RSE chez Carrefour en France et désormais ministre de l'Économie du Gabon, se trouve au cœur de vives critiques après avoir contracté un nouvel emprunt de 3200 milliards de FCFA pour financer le Plan de Développement pour la Transition (PNDT). En décembre 2023, la dette publique du Gabon dépassait déjà 7000 milliards de FCFA, avec des projections atteignant 8000 milliards de FCFA pour fin 2024. Ce nouvel emprunt, orchestré par la fintech Yunus SA, soulève des préoccupations quant à la viabilité financière du pays.

Des sources concordantes indiquent que Yunus SA aurait obtenu ces fonds d'une holding financière privée, dont l'identité n'a pas été divulguée. Ce fonds, enregistré auprès de la Securities & Exchange Commission (SEC) aux Philippines, serait majoritairement détenu par des actionnaires anglo-philippins, d'après les informations rapportées par le journal Eco Matin. Ce nouvel emprunt important pose des questions sur la gestion de l'endettement du Gabon sous la direction de May’s Mouissi, Ministre de l'Économie et des Participations, dans un contexte financier déjà difficile.

May’s Mouissi, actuel ministre de l'Économie et des Participations, était auparavant reconnu pour sa critique ouverte de la gestion économique. En 2020, il dénonçait le niveau d'endettement du Gabon, alors inférieur à 6000 milliards de FCFA, et mettait en garde contre les risques liés à un recours excessif à l'emprunt. Il affirmait que la dette publique entravait la capacité du Gabon à financer des politiques sociales et des investissements publics vitaux. Il soulignait aussi que le pays devait déjà emprunter pour couvrir des dépenses relativement modestes, telles que l'achat de gants et de masques en juin 2020.

Aujourd'hui, sous sa direction, la situation paraît s'être détériorée. Fitch Ratings a récemment mis en doute la capacité du Gabon à rembourser ses dettes à moyen terme. Les analystes critiquent une politique budgétaire expansionniste, caractérisée par une hausse des dépenses publiques dans un contexte de pressions de liquidité croissantes et de besoins de financement conséquents. Parmi ces engagements, il y a le remboursement imminent de deux euro-obligations totalisant 605 millions de dollars américains, soit 2,6 % du PIB en 2025.

Concernant la gestion de la dette

Plutôt que de procéder à une réduction significative des dépenses publiques, les autorités de transition ont opté pour une augmentation massive de l'endettement. Ce nouveau prêt de 3200 milliards de FCFA, accordé via un mécanisme de financement structuré élaboré par la Fintech Yunus SA, pourrait ne pas favoriser l'amélioration de la capacité de remboursement du Gabon.

Il demeure incertain où ces fonds seront réellement investis, étant donné les difficultés persistantes du pays à instaurer une gouvernance structurée, en particulier dans la gestion de projets. Le futur financier du Gabon semble plus précaire que jamais. May's Mouissi, qui fut un critique assidu des emprunts, fait face à la complexité de la gestion publique. Le vertige du pouvoir aurait-il altéré sa perspicacité économique ?

CONTRUBUEZ MAINTENANT

ESR Back to School Campaign, Save Up to 40% OFF

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article