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Paulette Guinchard, c’était une double exigence. D’abord, elle croyait en la politique comme moyen d’améliorer le sort de ses contemporains, fussent-ils touchés par les atteintes de l’âge comme, en tant qu’infirmière de secteur psychiatrique, elle avait la volonté de reconstruire des femmes et des hommes debout.
Toute son action d’élue locale ou nationale, toute son action ministérielle ont été marquées par cette volonté construite sur une vision de l’Homme.
Ministre engagée et militante, Paulette Guinchard a mené son combat politique avec force et détermination pour faire de l’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie, une priorité. Elle a eu un rôle essentiel dans la reconnaissance de l’aide à domicile. En un peu plus d’un an, elle aura fondamentalement bouleversé le monde des personnes âgées et de la dépendance.
L’histoire retiendra :
· La création de l’APA (Allocation Personnalisée d’autonomie) en 2002 ;
· La loi du 2 janvier 2002 sur laquelle elle laissera sa trace, en permettant aux services d’aide à domicile d'être considérés comme services médico-sociaux à part entière ;
· La création des CLIC (centres locaux d’information et de coordination) pour aller au-devant des usagers afin de les aider à continuer de choisir même dans les difficultés ;
· La tarification ternaire avec des conséquences budgétaires importantes pour les établissements qui manquaient auparavant de moyens ;
· La création du fonds de modernisation de l’aide à domicile.
Paulette Guinchard a également permis la création du diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) qui posera les bases d’une véritable reconnaissance des professionnalités de l’aide à domicile.
De tout cela, le secteur du domicile ne la remerciera jamais assez et Paulette Guinchard restera, pour tous les acteurs du domicile, la référence ultime. UNA sait ce que lui doit le secteur et c’est avec une immense tristesse que nous adressons à son mari et à ses proches, ses plus sincères condoléances.
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