CONTRE-ARGUMENTATION : LES GUERRES, PAS LE CLIMAT, CRÉENT LA FAIM
La présidente de la 80áµ Assemblée générale de l’ONU, Annalena Baerbock, relie la faim mondiale aux effets du climat. Pourtant, si l’on observe les faits sur le terrain, la cause première de la faim n’est pas la sécheresse, ni la pluie, ni le vent — mais la guerre, la corruption et la destruction des infrastructures humaines.
âPar Félicité Amaneyâ Râ Vincent
Édition spéciale – Société & Géopolitique
1. La guerre détruit les moyens de subsistance avant tout.
Les exemples du Soudan, de Gaza et du Sud-Kivu prouvent que les populations ne meurent pas de sécheresse, mais de blocus, de pillages, de bombardements et d’impossibilité d’accéder à leurs champs ou à leurs marchés.
â¡ï¸ Quand les routes sont coupées, les récoltes brûlées, les puits détruits, même les terres les plus fertiles ne nourrissent plus personne.
La faim est alors une arme de guerre.
C’est le résultat de stratégies humaines, pas d’aléas climatiques.
âï¸ 2. Le climat aggrave, mais ne déclenche pas les famines.
Certes, les sécheresses et inondations peuvent diminuer les rendements agricoles.
Mais les sociétés stables, dotées d’infrastructures et de gouvernance solides, y résistent mieux :
â¡ï¸ Le climat n’est donc qu’un facteur aggravant.
Les véritables causes sont humaines, politiques et économiques.
3. Les intérêts géostratégiques pèsent plus que la météo.
Dans de nombreuses régions, les crises alimentaires coïncident avec :
Ces décisions humaines, prises au nom du profit ou de la puissance, provoquent plus de destructions agricoles que n’importe quelle variation climatique.
4. L’Afrique du Sahel : un exemple instrumentalisé.
Dire que la faim au Sahel est causée par le climat est réducteur.
Certes, les pluies sont plus irrégulières, mais les paysans ne manquent pas de savoir-faire.
Ce qu’ils manquent, ce sont :
â¡ï¸ Sans sécurité, ni routes, ni gouvernance, aucune pluie, aussi bonne soit-elle, ne suffit.
5. La faim naît du chaos politique, pas des nuages.
Les statistiques de l’ONU doivent donc être replacées dans leur contexte.
Les 673 millions de personnes en situation de faim vivent pour la plupart dans :
Leur faim n’est pas “climatique”, elle est structurelle et politique.
CONCLUSION – Reprendre le contrôle du récit
Le discours dominant sur le climat sert souvent à diluer la responsabilité humaine et à déplacer le débat politique.
Il permet aux grandes puissances de se présenter comme des sauveurs écologiques,
alors que ce sont leurs guerres, leurs embargos et leurs politiques extractivistes qui affament les peuples.
Le climat n’est pas une cause. Il est un miroir qui révèle nos déséquilibres humains.
Et tant que la paix, la justice et la souveraineté alimentaire ne seront pas garanties, aucune COP, aucun accord climatique, ne nourrira les enfants du Soudan, de Gaza ou du Kivu.