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AFRIQUE2050 : La Grande muraille verte au Sahel, le défi humain le plus ambitieux de la planète Afrique 2050 11 janvier 2021

11 janvier 2021 à 19h07 - 1529 vues

Par RadioTamTam

Les dirigeants de la planète se penchent, enfin, sur l’initiative africaine pour lutter contre la désertification du Sahel. Le Sommet de la finance verte pour la biodiversité, lundi, à Paris pourrait déboucher sur dix milliards de dollars pour les cinq prochaines années.

C’est le défi humain le plus ambitieux de la planète : faire face à la désertification du Sahel. La Grande muraille verte a pour but de restaurer les terres, créer des emplois et générer des revenus aux 135 millions de personnes, de onze pays africains, qu’elle traverse (voir l’infographie). L’initiative, lancée par l’Union africaine en 2007, couvre une bande de 8 000 km de long sur quinze de large, de la côte Atlantique de l’Afrique de l’Ouest à la mer Rouge, à l’Est. C’est la région du monde la plus touchée par la dégradation des terres et à la pauvreté extrême, liées aux sécheresses graves et récurrentes.

Où en est le projet ?

Le bilan comptable est alarmant : seuls 4 % des terres de la zone concernée ont été restaurés en vingt ans, selon un rapport des Nations unies (disponible en français ici), publié en septembre. Sur le terrain, les signes sont plus encourageants : 20 millions d’hectares replantés et irrigués, plus de 350 000 emplois créés et environ 90 millions de dollars (74 millions d’euros) générés sur la période 2007-2018. Les premières  pierres  ​vertes de la Grande muraille ont déjà contribué à réduire la pauvreté rurale grâce aux produits agro-pastoraux et forestiers durables.

Pour quelles raisons cela n’avance-t-il pas plus vite ?

Par manque d’argent, surtout. Malgré l’aide financière sans faille de l’Irlande, pays impliqué dès le départ, les différents projets de la Grande muraille n’ont reçu que 870 millions de dollars de financements étrangers, sur la décennie 2000-2020. Les onze pays africains ont déclaré avoir injecté eux-mêmes 53 millions.

Pour atteindre l’objectif de restauration de 100 millions d’hectares de terres à l’horizon 2030, les États membres de l’initiative doivent restaurer 8,2 millions d’ha par an. Un budget annuel de 4,3 milliards de dollars serait nécessaire, selon les estimations de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

Le manque de stabilité politique de la région est l’autre frein. Les législations environnementales manquent, ou ne sont pas appliquées et prioritaires, ce qui ne  facilite pas la gouvernance ​, note poliment l’ONU.

Pourquoi tout devrait s’accélérer dès lundi ?

Justement parce que les gros sous arrivent. Le Mauritanien Ibrahim Thiaw, patron de la lutte onusienne contre la désertification, a enfin été entendu. Il ouvrira le Sommet de la finance verte, le One Planet Summit, organisé par la France, conjointement avec la Banque mondiale et les Nations unies, ce lundi 11 janvier. De source élyséenne, les dirigeants pourraient annoncer une enveloppe de dix milliards d’euros pour la période 2021-2025. Un mini-secrétariat, adossé à la Convention de l’Onu contre la désertification sera créé  pour s’assurer du suivi des engagements de chacun ​.

La France se dit  particulièrement attentive  ​au projet, dans une région où elle est impliquée dans les conflits.  La manière la plus rentable de favoriser la paix, la sécurité, le développement et la bonne santé consiste probablement à financer des activités génératrices de revenus liées à la terre, qui est généralement le principal bien dont disposent les personnes les plus pauvres ​, assure le Mauritanien Ibrahim Thiaw.

Quelles sont les plus belles réussites ?

Sans doute, le partage et l’amélioration de la technique du zaï, idéale voire unique solution pour régénérer les zipellés, ces terres dénudées, imperméables et stériles, stade ultime de la dégradation des sols. Elle consiste à creuser des petites fosses pendant la pré-saison pour capter l’eau et y concentrer le compost. Les Burkinabés sont devenus les champions du zaï, hérité des Dogons maliens. Ils ont réhabilité plus de trois millions d’hectares de terres stériles, en bénéficiant de meilleures récoltes de sorgho ou de mil.

La désertique Érythrée a planté près de 130 millions d’arbres, en tête du classement, et développé les cultures en terrasses qui retiennent terre et eau. L’Éthiopie a misé sur le futur et formé 62 759 agronomes.

Vivement 2030 ?

Une fois achevé, le mur sera la plus grande structure vivante de la planète : une merveille qui piégera un maximum de dioxyde de carbone : 300 millions de tonnes dès 2030 si l’objectif des 30 % de terres restaurées est atteint.  Lorsque les pays osent rêver, travaillent ensemble et font les bons choix, il est possible de prospérer et de vivre en harmonie avec la nature ​, conclut Ibrahim Thiaw.

SOURCE : ouest-france.fr

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