Radio TAMTAM AFRICA CHRONIQUE LA VOIX DE L’AFRIQUE EN FRANCE Chronique d'Afrique 16 novembre 2024

16 novembre 2024 - 16:24 - 625vues
Par Félicité VINCENT
Bonjour et bienvenue dans Chronique d'Afrique, votre rendez-vous dédié à l’analyse des grands enjeux qui façonnent les relations entre l’Afrique et le monde. Aujourd’hui, nous abordons un sujet brûlant : le déclin de l'influence française sur le continent africain sous la présidence d'Emmanuel Macron. Une politique qualifiée par certains d'arrogante, néocoloniale, et en décalage avec les aspirations des peuples africains.
À travers cette chronique, nous explorerons les tensions croissantes dans les relations entre la France et l'Afrique, notamment autour des dossiers sahraouis, algérien, et des enjeux de coopération internationale. L'Afrique, plus que jamais, cherche à se réinventer et à établir des partenariats plus équitables sur la scène mondiale. Restez avec nous pour une analyse approfondie de ces dynamiques complexes.
La France a vu son influence diminuer tant en Afrique qu'à l'échelle mondiale. Cela découle de sa politique néocoloniale désastreuse, de son arrogance et de sa duplicité face au terrorisme. L'aspiration des Africains à se libérer de cette emprise est cruciale. Les dérives de Macron concernant la question Sahraouie contreviennent aux résolutions de l'ONU et aux décisions de la Cour de justice de l'UE.
Lorsque les Africains observent la France se muer en une sorte de colonie américaine, il n'est pas surprenant qu'ils réagissent, dans le meilleur des cas, par de l'indifférence, ou dans le pire, par un sentiment de « bien fait pour elle ». L'Algérie, quant à elle, poursuit ses ambitions déstabilisatrices.
La récente entrevue entre le président algérien et les représentants des médias offre une opportunité de porter un regard critique sur la politique française.
La déclaration « Je n'irai pas à Canossa » traduit l'état d'esprit général face au voyage prévu mais annulé en raison de l'hostilité des extrémistes envers l'Algérie, qui ont tenu des propos offensants provoquant des réactions vives des autorités et des médias. Si la France continue de nier sa responsabilité dans les sévices coloniaux, notamment les effets des essais nucléaires au Sahara, le litige avec elle restera irrésolu en Afrique. L'ajournement de sa visite suggère que l'Algérie refuse de subir une humiliation ou de se voir imposer quoi que ce soit, ce qui serait méconnaître ses principes et ses réactions. En ce qui concerne le Maroc, le président a mentionné l'introduction de visas pour des raisons de sécurité, évoquant des « soupçons que des espions profitent de cette faille pour entrer en Algérie ». L'Algérie reste la cible de forces obscures utilisant le Maroc comme un « cheval de Troie ». La compétence des « services algériens » et de l'armée dans la lutte contre la subversion et le terrorisme est reconnue et confirmée par Yves Bonnet, ancien haut responsable des services français. Le président a également abordé l'inefficacité du droit international face aux massacres des Palestiniens, visibles par le monde entier, rendant impérative la refondation de l'ONU. Il est important de noter que la France a toujours été le principal bénéficiaire au détriment des intérêts africains.
La France fait face à la problématique du «pré-carré» africain. Lors de l'échange entre les présidents F. Tshisekedi et E. Macron devant la presse, il devient évident que l'espoir d'établir des relations de confiance est compromis par des comportements irritants.
L'Afrique consolide sa présence sur la scène internationale. Plusieurs pays cherchent à nouer avec elle des partenariats mutuellement avantageux. Il semble improbable que Paris parvienne à conclure des accords sur des bases similaires. Le souci réside dans le fait que la France, espérant obtenir « tout » d'une Afrique conforme, use de subterfuges au détriment de ses principes, ce qui assure de ne rien obtenir du tout. « La ruse de celui qui n'en a pas, c'est la patience » (proverbe arabe), car « la patience est plus puissante que la force » (Plutarque).
Face à l'échec de leurs tentatives de soumission par le néocolonialisme, certains dirigeants ont recours à l'impensable, exploitant ce que l'on nomme les « guerres de 4ème génération » et la manipulation d'opposants. Cette stratégie est observée au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en Algérie. En Algérie, par le biais de médias subversifs, ils persistent à diffuser leur propagande, s'appuyant sur une « colonie de pingouins », des menteurs professionnels alliés à de nombreux agitateurs islamo-démocrates néocolonisés, mis en exergue par ces mêmes médias. Ils suivent tous la ligne de leur maître, guidés par un instinct prédateur, préférant des manœuvres mesquines à une politique réfléchie et cohérente.
Dans les années 1990, la France a soutenu et abrité des terroristes islamistes recherchés par la justice pour leur implication dans la tragédie algérienne. Elle a manipulé et soutenu des terroristes islamistes, en Syrie, au Sahel, en Libye (avec BHL) en participant à l’assassinat d’un chef d’État. Elle s'est immiscée au Mali, au Burkina Faso et au Niger, sans oublier son rôle dans les massacres au Rwanda, dans l'affaire de l'Arche de Zoé (trafic d'enfants) avec des pressions exercées sur le Tchad, et dans l'affaire des « infirmières bulgares », sans parler du paiement de rançons aux terroristes. Hier « alliés », aujourd'hui « terroristes », et l'inverse, cette France est bien celle qui « mange à leur table tout en insultant leur race » (proverbe algérien). Avec un tel historique, que peut-elle offrir de convaincant à l'Afrique ?
D'après un média africain, la jeunesse s'oppose à cette présence : « Pour la jeunesse africaine... il ne s'agit pas de diminuer le nombre de militaires français ou de co-gérer les bases militaires, mais de les fermer totalement et d'envoyer les soldats français en Ukraine... de présenter des excuses et de payer des réparations aux descendants des esclaves d'Afrique... » (Jean-Claude Djereke, dans Cameroon Voice)
Concernant la visite de Macron en Afrique, François Asselineau estime que personne ne le prendra au sérieux, car malgré son « arrogance et son manque d'écoute », Macron déclare que sa « stratégie pour l'Afrique » repose sur « l'adoption d'une posture plus claire... de modestie et d'écoute ». Cela semble aussi crédible que si Palmade critiquait les conducteurs imprudents tout en déplorant les ravages de la drogue
François Mattei, ancien directeur de France-Soir et auteur de « Franc CFA, la machine à cash de la françafrique », décrit une escroquerie envers 14 pays africains utilisateurs du Franc CFA, en leur octroyant des prêts avec leur propre argent pour les « aider ». Un pays avec un excédent finance le déficit d'un autre. Dans son ouvrage, il révèle que les dirigeants africains souhaitant se libérer de cette dépendance finissent souvent morts ou emprisonnés ; le Franc CFA permet à la France de maintenir son influence sur ses ex-colonies et de percevoir d'importants intérêts sur les fonds gérés par Bercy.
Avec cette attitude malsaine de supériorité, d'orgueil excessif et de prédation, les Africains ne peuvent plus accorder leur confiance à la France, à ses engagements, à sa politique ou à ses médias. Poutine, plus pragmatique et visionnaire, considère l'Afrique comme un futur centre de croissance mondiale.
Cette France, à l'instar de tous les impérialistes, ne modifiera pas son comportement sans des contraintes économiques significatives (imposées par les marchés et les projets) qui pourraient la contraindre à revenir à la réalité. Ses motivations résident dans le « portefeuille » de l'oligarchie financière.
La France sous Macron et son impérialisme.
E. Macron, en prétentieux, se croit doté d’une intelligence supérieure, méprisant outrageusement celle des autres. Est-il confiant dans les capacités qu'il affiche, s'appuyant sur celles de ses alliés américains qui pourraient le soutenir ? La même observation s'applique à son "doigt d'honneur" envers la Russie.
À Gaza, Macron s’est montré complice du génocide en livrant des armes à un «Etat» allogène terroriste qui a massacré directement près de 43 000 Palestiniens (dont près de 17 000 enfants, parmi eux 176 nouveaux-nés et 710 bébés de moins de 12 mois soit, en moyenne, 47 enfants tués chaque jour). On révèle même que des associations «caritatives» françaises(*), bénéficiant d’une défiscalisation, financent des équipements militaires israéliens.
Pour l'histoire, selon les images, Yahya Sinwar est mort en héros, loyalement au combat, l'arme à la main, et non comme le prétendent certains mensonges, le décrivant comme un homme « se cachant avec des otages dans les tunnels ».
D'après une déclaration de l'Élysée, le président Macron a « fermement condamné les attaques de l'Iran », demandant au Hezbollah de « cesser ses actions terroristes contre Israël et ses habitants », tout en appelant les autorités israéliennes à « arrêter au plus tôt leurs opérations militaires ». Selon lui, le Hezbollah pratique le « terrorisme » et Israël le « militaire » pour se défendre. Il semble ainsi se positionner différemment de l'Assemblée Générale des Nations Unies qui « exige qu'Israël mette fin sans délai à sa présence illégale dans les Territoires palestiniens occupés ».
En Ukraine, face à la Russie, il a été un guignol en se dévoilant lamentable. Un président pantin qui désarme son pays pour armer des néo-nazis en mettant en danger la vie de ses soldats? Sérieusement, se préoccupe-t-il réellement et est-il capable de faire face à la Russie? L'arrogant, par ses excès, montre toujours ses muscles contre le plus faible, mais il se rétracte lorsqu'il anticipe qu'un adversaire puissant pourrait lui causer des dommages intolérables.
Que peut-on faire, par exemple, face à une personne comme Tapiro, qui déclare sur une radio juive son intention de créer en France une « armée citoyenne de défense de la diaspora juive » avec le soutien du ministre israélien Avichai Chikli ? Et si d'autres groupes réagissent en formant une armée citoyenne concurrente ? Son espèce sinistre sera la première à fuir pour observer, de loin, la France à feu et à sang! Tout comme ses coreligionnaires, BHL l’inventeur du nouveau concept «antisémitisme moderne» et Zemmour chef de parti, amateur des voyages en Israël, dont la tâche est de provoquer une guerre en France entre chrétiens et musulmans.
L’indélicatesse vient de la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, une pro israélienne, membre actif de la milice Juive «Diaspora Defense Force» (créée par Tapiro), qui prend carrément le parti d’Israël. Elle nie le génocide et la création d'un État palestinien, et elle met en garde contre la "rhétorique verbale" qui associe la création de cet État au "prétendu" génocide. Elle en parle comme si elle était ministre en Israël !
Benjamin Haddad, en tant que ministre délégué chargé de l'Europe, a affirmé : « Pour moi, dont la famille a trouvé un refuge généreux en France après avoir fui l'antisémitisme, c'est l'honneur d'une vie que de pouvoir m'engager à représenter la voix de notre pays en Europe... ». Il fait référence à la Tunisie, le pays d'origine de sa famille juive séfarade.Haddad est un lobbyiste du Conseil de l'Atlantique, dont le rôle a été d'encourager l'hostilité envers la Russie et la Chine. Lors d'un meeting à Lorèze, M. Mélenchon a déclaré que la France ne demanderait pas de sanctions contre Israël, car « le ministre désigné pour gérer les affaires européennes est acquis à la politique de M. Netanyahou ».
Les lois françaises semblent avoir été détournées par des lobbys qui ne servent pas les intérêts français, au point que la France semble avoir perdu le contrôle de ses propres décisions. Récemment, les sénateurs Roger Karoutchi, d'origine juive marocaine, et Stéphane Le Rudulier, un élu faisant l'objet de controverses, ont soumis une proposition de loi visant à criminaliser l'antisionisme. Il est prévu une peine d'emprisonnement de sept ans et une amende de 100 000 euros pour les Français qui, sur les réseaux sociaux, font des commentaires déplaisant au lobby anti-français. Ils veulent rendre les Français muets et obéissants? Ils ne sont pourtant qu’une poignée insignifiante d’anti-français à faire pression sur les Français.
Une déclaration controversée a été rapportée par Le Figaro, attribuée au général Lecointre, ex-chef d'état-major, annonçant une « recolonisation militaire de l'Afrique par la France et l'Europe dans les dix années à venir ». Était-ce sous son commandement audacieux ?
Les Africains devraient ignorer Lecointre et les autres mentionnés, sans les considérer comme un facteur de risque. Leurs rots s'étendent sur des milliers de kilomètres. Diffuser les absurdités de ces apprentis colonialistes, c'est nourrir leurs espoirs.
Merci d’avoir suivi cette édition de Chronique d'Afrique. Aujourd’hui, nous avons mis en lumière les défis et contradictions qui marquent les relations franco-africaines sous la présidence de Macron, tout en soulignant les aspirations légitimes des nations africaines à se libérer des modèles dépassés de domination.
L’Afrique avance, consolide sa place sur la scène internationale, et se tourne vers des partenariats plus équilibrés, à la hauteur de ses ambitions. Continuons de questionner ces enjeux ensemble et d’amplifier les voix du continent.
Rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle chronique. En attendant, restez connectés à RADIOTAMTAM AFRICA, la voix de l’Afrique en France et au-delà. Passez une excellente journée !
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